Il y a de multiples possibilités pour compléter ses revenus avec l’immobilier. N’hésitez plus et sortez des sentiers battus !
Louer sa maison pour un tournage
Louer la maison ou l’appartement d’un particulier coûte nettement moins cher que de fabriquer entièrement les décors d’un plateau de cinéma. Il est donc possible de proposer son bien immobilier sur des sites spécialisés afin qu’il serve pour le tournage d’un film, d’une série ou d’une publicité. Les principaux critères que prennent en compte les sociétés de production pour sélectionner les biens sont :
- La superficie du bien (entre les comédiens, les techniciens, les caméras, les projecteurs, les câbles, le moindre mètre carré compte).
- Sa hauteur sous plafond.
- Sa localisation, car de nombreuses séries sont tournées en province, vous avez vos chances !
Votre maison ne doit pas forcément être exceptionnelle. Il faut juste qu’elle corresponde au scénario. C’est le bon plan pour avoir un complément de revenus, car vous serez payé en moyenne 2 000 € par jour de tournage. Il faudra évidemment négocier avec la société de production de vous rembourser les frais d’hôtel ou de chambre d’hôtes puisque vous serez obligé de déménager pour quelques jours.
Vous devrez déclarer la totalité des revenus perçus pour la location de votre appartement ou de votre maison pour un tournage. Comme le rappelle le Code Général des Impôts : « les revenus perçus en échange de la mise à disposition d’un local nu (…) pour le tournage d’un film sont imposables dans la catégorie des revenus fonciers. Les revenus perçus en échange de la mise à disposition d’un local meublé pour le tournage d’un film sont imposables dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux. Cela étant, si cette mise à disposition présente un caractère ponctuel (cf. I-B-5-§ 70), ces revenus demeurent imposables dans la catégorie des revenus fonciers ».
Partager sa piscine
Depuis la fin du premier confinement, les plateformes de location de piscines entre particuliers sont prises d’assaut ! Les propriétaires n’en reviennent toujours pas des revenus engendrés par ce nouvel eldorado, qui dépasse largement leurs frais d’entretien. Selon Swimmy, plateforme qui se partage le marché avec LouerUnePiscine, les propriétaires de piscines privées peuvent gagner jusqu’à 7 500 € dans une saison.
En région parisienne par exemple, les tarifs à la demi-journée peuvent atteindre 60 € par personne, soit 480 € par jour en accueillant deux familles de quatre personnes ! Les plateformes de location ont mis en place une charte à respecter concernant les conditions sanitaires d’accueil des nageurs. Les propriétaires ne peuvent en effet accueillir plus de 8 personnes simultanément. Ils doivent proposer des douches, désinfecter tous les équipements après chaque baignade et mettre à disposition du gel hydroalcoolique, enfin vérifier les dosages de chlore ou de sel.
Comment faut-il le déclarer aux impôts ? À partir du premier euro, toute activité commerciale réalisée sur le territoire français est censée être déclarée aux impôts. Dans la pratique, vous êtes exonéré d’impôts si votre piscine est dans votre résidence principale et que vous réalisez des recettes inférieures à 760 € TTC par an. Au-dessus de 760 €, il faudra les déclarer dans la catégorie des revenus industriels et commerciaux non professionnels.
Partager sa maison avec un étudiant
On pourrait parler de cohabitation intergénérationnelle et non de colocation. La loi ELAN (loi sur l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique) dans son article 117 a donné un cadre juridique à ce procédé en permettant à un sénior (plus de 60 ans) disposant d’une chambre libre, de la « louer » ou la « sous-louer » à un jeune de moins de 30 ans. Vous pouvez ainsi proposer à un étudiant de louer la chambre disponible. La condition relative à l’âge doit être respectée pour les deux parties : le jeune doit avoir moins de 30 ans et le sénior plus de 60 ans. La pièce faisant l’objet de ce contrat doit par ailleurs être dans la résidence principale de la personne.
Avec cette formule, vous avez la possibilité, en contrepartie de l’hébergement, de pouvoir prétendre à un « loyer » et/ ou à des services rendus. C’est d’ailleurs tout l’intérêt pour le sénior. Le jeune peut ainsi, à condition de le prévoir en amont dans le contrat, vous rendre des menus services.
Concernant les impôts, si vous louez à un étudiant une chambre meublée de 18 m² dans votre résidence principale, vous serez exonéré d’impôt si le loyer mensuel hors charges ne dépasse pas en 2020 : (140 x 18) / 12 = 210 €.
Stéphanie Swiklinski