La maison peut réserver les prestations d’un 4 étoiles à condition de lui accorder certaines attentions en matière de rénovation. Des travaux suffiront à en faire une bonne adresse offrant une parfaite alchimie entre confort de vie et trésor d’écologie.
Nouveau ! En plus du DPE, l’audit énergétique débarque à compter du 1er avril 2023 prochain pour les biens hors copropriété et classés F et G.
Avec la tension qui règne sur le marché de l’énergie, les biens immobiliers s’apprécient en particulier au regard de leurs performances énergétiques… Une vaste demeure qui ne peut accueillir ses occupants en leur réservant la meilleure hospitalité en termes de degrés risque de froisser… De même, une maison qui impose des factures de gaz et électricité trop salées peut vite mettre en difficulté !
Face à ces nouveaux standards de confort, les étoiles qui auréolent les maisons découlent de la note obtenue lors de l’établissement du fameux DPE (diagnostic de performances énergétiques). Ce précieux classement se traduit par l’attribution d’une valeur allant de A à G.
Les meilleurs logis afficheront fièrement leur label A ou B indiquant qu’ils se montrent particulièrement respectueux de l’environnement et ne consomment pas plus de 90 kWh/m²/an.
À l’inverse, les villas les moins avenantes se verront décerner les lettres F ou G qui les renvoient au rang de passoire thermique.
Dans ce nouveau paysage immobilier caractérisé par la sobriété énergétique, quelques travaux de rénovation permettront d’afficher la classe la plus valorisante et efficiente.
1re étoile
Priorité aux économies
À l’instar des voitures, les qualités des maisons se mesurent désormais à leur sobriété. Il faut bien avouer, les incitations politiques et les tensions énergétiques incitent fortement à engager des travaux de rénovation. Qu’il s’agisse d’isoler ou de moins consommer, les aides vont permettre de mener de beaux chantiers…
Quels travaux envisager ? Une des principales actions vise à améliorer l’isolation des murs et de la toiture. L’ensemble de ces parois génèrent environ 2/3 des déperditions de chaleur qui peuvent s’échapper d’une maison. Il s’agit par conséquent d’isoler la construction par l’intérieur ou l’extérieur. Si cette dernière solution s’avère plus efficiente eu égard aux ponts thermiques, elle représente un coût plus élevé. En optant pour un isolant dans les pièces, ce procédé diminue l’espace habitable. Quant à la toiture, il convient de fixer des panneaux isolants biosourcés ou de laine de chanvre dans les sous-pentes. En cas de combles perdus, il existe des cotons recyclés à souffler sur le plafond.
Les aides à décrocher ! Il faut se tourner vers le dispositif « Ma prime rénov » qui donne lieu à une enveloppe significative pour l’isolation des murs par l’extérieur. Elle se chiffre à 75 €/m2 avec « Ma prime rénov’bleue » auxquels s’ajoutent environ 37 €/m2 au titre des CEE (certificats d’économie d’énergie), soit un total de 112 €/m2.
- Raisons d’être surclassé !
- Isoler les combles représente une baisse d’environ 27 % sur le montant de la consommation d’énergie.
2e étoile
Place au confort de vie
À l’efficacité énergétique rendue possible grâce à l’isolation s’ajoute le bien-être procuré par le remplacement des menuiseries extérieures. Elles participent elles aussi aux économies car les fenêtres occasionnent 10 à 15 % des pertes de chaleur dans un intérieur.
Quelles solutions privilégier ? Si le choix entre PVC, alu ou bois importe peu, il faut surtout s’assurer de la compatibilité de l’ouvrant avec le bâtiment au moment de changer les fenêtres.
Les avantages à en retirer ! Si le remplacement des menuiseries extérieures se traduit par une aide de 100 € par ouvrant, il ne faut pas oublier d’autres coups de pouce. Cela concerne l’Éco-prêt à taux zéro qui donne lieu à un prêt sans intérêts d’un montant maximal de 50 000 € sur 20 ans pour financer une rénovation énergétique. Atout : il peut être cumulé avec « Ma prime rénov », les aides de l’Anah (l’Agence nationale pour l’habitat), celles des collectivités territoriales, le certificat d’économie d’énergie (CEE) et le prêt à taux zéro accession (PTZ).
- Raisons d’être surclassé !
- Avec l’audit énergétique qui arrive au 1er avril 2023, les préconisations dans le cadre d’un bouquet de travaux
- viseront à atteindre la classe énergie B, alors qu’un bien pouvait se situer au rang de passoire thermique
- étiqueté G !
3e étoile
Bienvenue à la technologie !
Les performances de la maison n’oublient pas de s’appuyer sur des technologies de pointe pour optimiser l’efficacité énergétique. Les pompes à chaleur (PAC) et autres panneaux solaires participent à la production d’énergie renouvelable.
Quels équipements installer ? Astucieuse, la PAC puise les calories dans l’air ou le sol pour les réinjecter dans la maison sous forme de chaleur.
Il faut distinguer deux grandes familles :
- la PAC air/eau transmet directement la chaleur au système de chauffage central et d’eau chaude sanitaire.
- la PAC air-air fonctionne à l’inverse d’un frigo. Plutôt que de capter l’air chaud à l’intérieur et de le rejeter dans la cuisine, la pompe à chaleur capte cet air à l’extérieur et le rejette à l’intérieur de la maison.
De leur côté, les panneaux solaires offrent une ressource qui peut être immédiatement utilisée ou complètement réacheminée. Ainsi, le surplus ou la totalité d’énergie peuvent être revendus à EDF. Sans oublier le chauffage au bois, poêle et chaudière à granulés, qui constitue une bonne alternative.
Les bénéfices à espérer ! Conditionnée à un système d’obligation d’achat, l’électricité produite par des panneaux photovoltaïques peut être revendue à un tarif fixé par la loi. Ainsi, le particulier producteur peut vendre tout ou partie de l’électricité qu’il produit à des prix fixés par arrêté qui évoluent chaque trimestre. Par exemple, pour une installation photovoltaïque de 3 kWc, le producteur perçoit 17,89 cents €/kWh s’il vend la totalité de sa production ou 10 cents €/kWh s’il vend le surplus.
Par ailleurs, les installations qui permettent l’autoconsommation (installations de vente en surplus), s’avèrent éligibles à une prime à l’investissement. Pour une installation inférieure ou égale à 3 kWc, la prime se chiffre à 380 €/kWc.
- Raisons d’être surclassé !
- En moyenne, une PAC permet de diminuer ses factures d’énergie d’environ 900 €/an, selon Engie.
4e étoile
Zoom sur la classe énergie
Les maisons qui peuvent se targuer d’afficher une belle classe énergie se voient promises à un bel avenir immobilier.
Intérêt du DPE (diagnostic de performances énergétique) ? De plus en plus précis, les acheteurs ou locataires en font un critère de sélection privilégié…
Les résultats à observer ! La réalisation du DPE s’avère obligatoire lors de la vente d’un bien immobilier ou de la signature d’un contrat de location, ainsi que pour les bâtiments neufs. Le DPE s’intègre dans le dossier de diagnostic technique (DDT) qui regroupe l’ensemble des constats ou états qui doivent être annexés à l’avant contrat de vente ou au contrat de location.
Tenu à la disposition de tout candidat acquéreur ou locataire, le DPE doit être effectué dès la mise en vente ou location du logement ou bâtiment.
- Raisons d’être surclassé !
- Une passoire thermique se négocie jusqu’à 15 % moins cher qu’un bien plus efficient…
Christophe Raffaillac