La rédaction de statuts de société laisse peu de place à l’improvisation et la fantaisie, selon le type de société que vous avez choisi de constituer. Laissez-vous guider par votre notaire. Stéphanie Swiklinski, diplômée notaire, vous donne quelques pistes.
À quoi servent les statuts de société ?
La rédaction des statuts est une phase incontournable quand on veut créer une société. Il s’agit d’une sorte de « contrat social » entre les futurs associés. Ce document est très important puisqu’il fixe les principes d’organisation et de fonctionnement de la société.
On va également définir à cette occasion les règles qui vont régir les relations, non seulement entre associés mais également vis-à-vis des tiers. Il est évidemment essentiel pour le futur associé de savoir à quoi il s’engage financièrement et quelle sera l’étendue de sa responsabilité d’un point de vue civil, pénal et fiscal.
Rédiger les statuts de la société que l’on souhaite créer est une obligation et cette formalité ne doit pas être prise à la légère. Ces statuts doivent d’ailleurs être obligatoirement faits par écrit, pour permettre l’immatriculation de la société au RCS (registre du commerce et des sociétés).
Vous avez en outre la possibilité de les faire sous-seing privés ou par acte notarié. Cependant, en cas d’apport d’un bien immobilier, votre notaire sera incontournable car lui seul est habilité à faire la publicité foncière. Son conseil et son professionnalisme sont deux atouts à ne pas négliger quand on veut avoir des statuts sur-mesure et une anticipation des problèmes éventuels !
Est-on libre de mettre ce que l’on veut lors de la rédaction des statuts ?
Les statuts de sociétés doivent être faits par écrit et signés par tous les associés. Attention, les clauses suivantes sont obligatoires pour qu’ils soient valides :
– la forme de la société (SARL, SA…) ;
– l’objet social : l’activité qui va être exercée par la société ;
– la dénomination sociale : le nom de la société ;
– le siège social : l’adresse de la société, qui va aussi déterminer sa nationalité ;
– la durée : elle est au maximum de 99 ans mais on peut la constituer pour une durée plus courte ;
– la date de clôture de l’exercice social ;
– le capital social ;
– Les clauses concernant les modalités de direction ou la gérance, les agréments pour les cessions de parts, l’affectation des bénéfices… seront à rédiger avec le plus grand soin.
Quelle est la procédure à suivre ?
Avant de se lancer dans la rédaction des statuts, les futurs associés doivent se réunir pour se mettre d’accord sur les modalités de fonctionnement et d’organisation de la société. C’est ce que l’on appelle des pourparlers.
Selon la forme juridique que l’on souhaite adopter, la rédaction des statuts sera plus ou moins libre. Ainsi, certaines formes sociales sont plus encadrées que d’autres.
Si vous souhaitez faire une EURL ou une SARL par exemple, vous n’aurez pas une grande latitude de rédaction puisque la loi prévoit la quasi-intégralité des modalités de fonctionnement de cette forme juridique.
En revanche, si votre choix se porte sur une SASU ou SAS, vous aurez une plus grande souplesse pour la rédaction des statuts.
Stéphanie Swiklinski