C’est bien connu « il ne faut pas mettre tous les œufs dans le même panier ». En matière de placement, ce devrait être la maxime à ne pas oublier. À côté de l’immobilier et des investissements classiques, il existe d’autres pistes à explorer. Suivez le guide !
Les bois et forêts
pour mettre un peu d’oxygène dans vos placements
Les raisons d’investir dans les bois et les forêts peuvent être purement économiques (diversifier son portefeuille…) ou plus personnelles (posséder un coin de nature à soi…). Le bois est aussi un matériau de construction et de décoration qui a la cote, une source d’énergie renouvelable inépuisable. Bref, c’est un placement d’avenir solide qui offre des avantages fiscaux attractifs. L’achat peut se faire :
• en direct. Vous achetez à un propriétaire un domaine forestier privé. Mais attention, c’est un marché confidentiel. Vous pouvez également passer par un intermédiaire spécialisé (notaire) ;
• ou l’achat de parts auprès d’un Groupement foncier forestier (GFF), propriétaire de la forêt. C’est la solution la plus simple et la moins risquée. Vous ne vous souciez pas de la gestion, vous percevez des revenus réguliers, et pouvez bénéficier de prix d’achat plus intéressants.
Les groupements fonciers viticoles
pour les épicuriens
Les amateurs de vin vont pouvoir faire d’une pierre deux coups : devenir propriétaires d’une vigne tout en payant moins d’impôts.
Acheter en direct et exploiter soi-même est risqué pour un néophyte. Taille et entretien des vignes, caprices météorologiques, production et distribution du vin produit… peuvent en décourager plus d’un. Si toutes ces contraintes vous effraient, mieux vaut opter pour la seconde solution : l’achat de parts dans des GFV. Ceux-ci fonctionnent comme des sociétés civiles immobilières. Les GFV sont des structures dans lesquelles deux associés minimum apportent des fonds vous donnant droit à des parts. C’est la société qui acquiert une exploitation, trouve un viticulteur professionnel qui se charge de la gérer. Vous pourrez escompter des dividendes annuels à hauteur de 2 à 4 %, variant selon la notoriété du cru et l’année. L’investisseur sera rémunéré sous forme de dividendes avec en prime des bouteilles gratuites ou offertes à prix préférentiel.
Leur point commun : une fiscalité avantageuse
Bois, forêts et vignobles bénéficient, sous certaines conditions, de la même fiscalité avantageuse notamment en cas de succession ou de donation. Ainsi, les bois et forêts et les parts de groupement forestier sont soumis aux droits de mutation sur seulement 25 % de leur valeur. Le bénéfice de cet abattement de 75 % est soumis à plusieurs conditions notamment que les héritiers ou les bénéficiaires de la donation s’engagent à une exploitation normale pendant 30 ans. De leur côté, les parts de GFV bénéficient pour 2018 d’une exonération à hauteur de 75 % de leur valeur dans la limite de 101 897 euros, puis 50 % au-delà de ce plafond.
Et pourquoi pas une place de parking ?
Même si la voiture n’est plus la bienvenue dans les centres-villes, un constat s’impose : il y a pénurie de places de stationnement. Plusieurs arguments plaident en faveur du placement locatif dans un parking :
• c’est pas cher. C’est le placement idéal pour les investisseurs débutants car la mise de fonds n’a pas besoin d’être importante. Avec des variantes bien sûr selon l’emplacement, la région et le type de parking (couvert ou non, souterrain, avec ou sans caméra de surveillance…)
• c’est peu risqué. À condition de bien choisir l’endroit et le type de parking, vous n’aurez pas de mal à trouver un locataire. Les impayés sont rares et les dégradations quasi nulles
• c’est facile. Pas besoin de se préoccuper de l’entretien, contrairement à un bien immobilier qui nécessite régulièrement des travaux. Du point de vue juridique, vous bénéficiez d’une réglementation souple. Vous êtes libre de fixer le montant du loyer, la durée du bail et les conditions de résiliation de la location
• c’est rentable. Les candidats à la location d’un parking sont nombreux et prêts à payer parfois le prix fort pour pouvoir se garer en toute sérénité. La rentabilité de ce type de placement peut être entre 6 et 10 %, voire plus selon l’emplacement et les caractéristiques de(s) la place(s) louée(s).
Les SCPI : les atouts de l’immobilier sans les soucis
Au lieu d’acheter un bien immobilier en « direct », vous achetez des parts par le biais d’une société civile de placement immobilier (SCPI) qui investit dans des immeubles d’habitation, bureaux, murs de boutique… mis en location. Et cela pour une mise de départ beaucoup moins importante que dans le cas d’une acquisition immobilière classique. Il existe plusieurs types de SCPI : de rendement, fiscales (Malraux, Pinel…) ou de plus-value. Vous bénéficierez de revenus réguliers (environ 4 % par an) sans les soucis de gestion. C’est la société gérante de la SCPI qui se chargera de son entretien, de trouver des locataires et de percevoir des loyers… La société vous reverse ensuite régulièrement une quote-part des loyers perçus (en fonction de votre quote-part dans le capital), après déduction des travaux éventuels et des frais de gestion. Les loyers sont taxés comme des revenus fonciers.
Comment vérifier la santé de la SCPI ?
Que l’on soit déjà souscripteur ou futur acquéreur, ces sociétés mettent à disposition de nombreux documents comme les statuts de la SCPI, le rapport annuel et le bulletin trimestriel d’information. Ces documents vous sont envoyés régulièrement et vous permettent de suivre l’évolution du patrimoine de la société en temps réel, concernant sa gestion ou ses performances financières.
Marie-christine Ménoire