Pour les propriétaires d’un bien immobilier situé dans une région attrayante, ouvrir un gîte est l’occasion d’élargir le champ des possibles d’un point de vue financier, professionnel ou juste pour le plaisir de recevoir. Faisons le tour de la question pour avoir la formule qui vous conviendra le mieux.
Quelles que soient les motivations qui vous poussent à » sauter le pas « , ouvrir un gîte ne s’improvise pas. Que ce soit à la mer, la campagne ou à la montagne, il faut connaître quelques bases concernant la réglementation, la fiscalité applicable à vos revenus et surtout votre degré d’implication au plan personnel.
Gîte ou chambre d’hôtes, telle est la question ?
Que l’on fasse le choix de l’un ou de l’autre, il y a bien entendu des différences concernant les prestations proposées mais aussi concernant votre implication. Ne perdez pas de vue qu’avec des chambres d’hôtes, vous aurez vos gentils vacanciers dans votre maison et… au petit-déjeuner. Avec un gîte, ils seront dans une maison vous appartenant, mais aussi un peu chez eux car ils pourront préparer leurs repas. Ça change tout !
Il faut savoir ce que vous souhaitez développer comme offre de location car gîtes et chambres d’hôtes n’ont en effet pas la même vocation.
Un gîte, appelé également meublé de tourisme, est un appartement ou une maison proposés à la location saisonnière pour une durée variable. Le logement se compose de chambres, d’une cuisine, de sanitaires.
Les habitants peuvent y vivre de manière complètement autonome. Il est tout équipé, à l’exception du linge de maison, et le propriétaire (qui n’est pas forcément sur place) ne fournit pas non plus les repas.
Une chambre d’hôtes est, comme son nom l’indique, une chambre chez l’habitant, mais indépendante de la résidence du propriétaire, louée à la nuitée.
Comme à l’hôtel, les draps sont fournis et le petit-déjeuner est inclus.
Des qualités requises pour le propriétaire
Il faut savoir qu’ouvrir un gîte est très » prenant » et exigeant. Certaines qualités devront être réunies et notamment :
– avoir le sens de l’accueil, de l’hospitalité, aimer échanger et recevoir, être patient, diplomate et convivial (tout en sachant être discret et garder vos distances pour ne pas devenir envahissant)…
– savoir mettre sa location en avant.
À l’heure où les réservations proviennent essentiellement d’internet et des réseaux sociaux, il est important de communiquer par ce biais et d’avoir un site qui donne envie, avec des photos et des témoignages de clients. Pensez aussi aux réseaux plus classiques (guides touristiques, offices de tourisme, comités d’entreprise… sans oublier le bon vieux » bouche-à-oreille » qui a déjà fait ses preuves) ;
– être disponible. Tenir un gîte c’est être présent et opérationnel presque à temps complet.
– être polyvalent et bricoleur. Vous serez tout à la fois standardiste, homme ou femme de ménage, jardinier, décorateur, comptable, plombier, électricien…
– être à jour concernant les activités touristiques proposées sur le secteur.
Le bon plan des gîtes insolitesLes vacanciers en sont friands…et toute l’année. Une bonne idée d’investissement assez vite rentabilisé : une bulle, une yourte ou une roulotte. Faites votre choix !
Un gîte labellisé pour des prestations de qualité
Avoir un label est synonyme de prestations de qualité. Les plus connus sont les Gîtes de France et Clévacances par exemple. L’obtention du précieux label s’effectue en plusieurs étapes, de l’expertise du projet à la visite finale, effectuée par des experts, vigilants au respect des normes. Tous les hébergements sont ainsi contrôlés, sélectionnés et labellisés selon des critères de confort précis et une charte de qualité nationale.
En demandant un label, vous bénéficierez d’une meilleure visibilité et d’une plus grande notoriété vis-à-vis de vos futurs hôtes grâce notamment à :
?- la force d’un réseau synonyme d’expérience et acteur incontournable en matière de tourisme. Le label est un gage de visibilité commerciale compétitive par rapport aux autres modes de location de vacances pouvant exister ;
?- la garantie pour les clients de louer un bien qui fait l’objet d’un suivi rigoureux et régulier ;
?- l’assurance de répondre aux attentes d’une clientèle de plus en plus exigeante et attentive à sa qualité de vie pendant les vacances ;
?- la possibilité de bénéficier d’un suivi personnalisé pour adapter votre hébergement aux évolutions du marché, suivre des formations, obtenir des réponses à toutes vos interrogations qu’elles soient juridiques ou fiscales.
Un gîte pour un investissement ou un emploi à temps complet
La question est donc de savoir si ouvrir un gîte est pour vous un changement de vie avec une nouvelle activité professionnelle ou seulement un investissement pour avoir un complément de revenus. En effet, s’il s’agit d’une activité occasionnelle, vous n’aurez pas l’obligation en tant que particulier de vous immatriculer au registre du commerce et des sociétés car elle reste accessoire. C’est en complément d’une activité professionnelle. Elle ne vous confère donc pas la qualité de commerçant. Vous pouvez donc intégrer les revenus de votre location dans votre déclaration d’impôt sur le revenu.
En revanche, si cette activité est exercée à plein-temps, c’est-à-dire que l’exploitation de gîtes est faite de manière régulière, vous devrez obligatoirement choisir un statut juridique pour déclarer les revenus issus de la location.Vous devrez vous inscrire au RCS et opter pour un statut juridique afin d’encadrer cette activité : entreprise individuelle, société… Faites-vous conseiller par un professionnel car chaque cas est particulier.
Régime micro-foncier ou réelL’un permet de bénéficier d’un abattement de 50 % sur les recettes et 71 % si le gîte est classé en » meublé de tourisme ». L’autre permet de déclarer les loyers moins toutes les charges d’exploitation.
Stéphanie Swiklinski