Maison plus économique : faites le plein de HQE !

La maison doit aussi s’acheter une conduite plus vertueuse ! Pour offrir des prestations de qualité et une consommation maîtrisée, la certification HQE – pour Haute Qualité environnementale – constitue une réelle source d’économies d’énergie.

Voici 3 lettres qui viennent désormais badger votre maison :  » HQE  » pour haute qualité environnementale. Une certification attestant qu’elle émet très peu de CO2 et qu’elle procure les meilleures performances énergétiques. Faut-il y voir une analogie avec une certaine voiture électrique qui révolutionne l’univers automobile ?  La maison HQE vient en effet bouger les lignes de la construction et de la rénovation au point de remodeler le paysage immobilier de façon durable.
Preuve de son caractère innovant, le choix des matériaux et des équipements constitue un élément clé. La HQE incite en effet à recourir aux énergies renouvelables, à veiller à la qualité de l’isolation thermique et à limiter la pollution. Dans cette perspective, les productions locales doivent être privilégiées.
De plus, ce label HQE doit tenir compte de l’environnement en privilégiant une orientation optimale pour le bâtiment. Enfin, ce principe d’éco-construction doit ainsi offrir la meilleure qualité de vie possible à ses occupants. Cela repose sur la qualité de l’air et l’atteinte de réelles performances énergétiques. En effet, la consommation ne doit pas excéder 50kWh par mètre carré et par an. Forte de ses caractéristiques, la certification HQE se veut le moteur d’une architecture plus écologique. Si elle ne résulte d’aucune norme règlementaire, elle s’articule donc autour de 4 grandes cibles visant à rendre le logement réellement efficient et performant. Découvrons pour chaque cible les principaux critères pris en compte.

  •  LA HQE EN 4 CIBLE
    • Détaillées ci-contre, la certification HQE s’articule autour de quatre cibles visant à limiter l’impact du bâti sur l’environnement extérieur et à favoriser un espace intérieur confortable. Au total, il faut respecter quatorze critères pour qu’un projet soit certifié  » haute qualité environnementale « 

 

CIBLE n°1
LA MAISON AU RYTHME DE L’ÉCO-CONSTRUCTION

Dans la construction et la rénovation, certaines maisons se démarquent pour leur impact limité sur l’environnement. Pour ouvrir la voie de chantiers plus vertueux, cette certification HQE (Haute qualité environnementale) s’accompagne d’une baisse significative des émissions de gaz à effet de serre. Cela repose sur un système constructif privilégiant des coûts réduits de mise en œuvre.

Quels sont les critères d’éco-construction ?

– Des relations harmonieuses du bâtiment avec son environnement immédiat. Voici  une préconisation qui évite le déploiement de nouveaux réseaux et incite à l’utilisation des transports disponibles localement par exemple.

– Le choix intégré des produits et procédés de construction. À ce stade, il s’agit notamment d’adapter les systèmes constructifs à la durée de vie souhaitée et de faciliter l’accès pour l’entretien du bâti.

– Un chantier à faibles nuisances. Un des enjeux revient à valoriser au mieux les déchets en adéquation avec les filières locales tout en limitant les nuisances acoustiques, visuelles…

 

  •  CERTIFICATION HQE ?
    • C’est un organisme indépendant qui se charge d’attribuer les labels de construction haute qualité environnementale.

 

CIBLE n°2
ÉCONOMIES D’ÉNERGIE DANS LA CONSTRUCTION

Naturellement, la HQE se veut une certification de pointe pour limiter la consommation des bâtiments. C’est la raison pour laquelle les chantiers de construction ou de rénovation émettent peu de déchets, de nuisances sonores ou de pollution. Le bâti doit être en harmonie avec son environnement direct.

Quels sont les critères d’éco-gestion ?

– En matière d’énergie, la HQE améliore l’aptitude du bâtiment à réduire ses besoins de chauffage et climatisation, en hiver comme en été.

– Stratégique, la gestion de l’eau doit être optimisée tout en favorisant au mieux la rétention et l’infiltration.

– Concernant les déchets d’activités, la HQE incite au tri à la source tout en assurant la pérennité du dispositif de recyclage.

– Au niveau de l’entretien et de la maintenance, il faut veiller au maintien des performances des systèmes de chauffage et de rafraîchissement, de ventilation, d’éclairage et de gestion de l’eau.

 

CIBLE n°3
UN RÉEL CONFORT D’HABITATION

Tout le soin apporté au chantier s’accompagne bien sûr de prestations de qualité au moment d’occuper le logement. Qu’il s’agisse du confort visuel, acoustique ou hygrothermique, le bâtiment réunit tous les critères visant à le démarquer des autres constructions.

Quels sont les critères de confort ?

– En ce qui concerne le bien-être hygrothermique, la HQE invite à prendre en compte les caractéristiques du site et à regrouper les locaux de façon homogène selon les températures souhaitées en toutes saisons. D’une part, il faut évaluer l’aptitude du bâtiment à procurer de bonnes conditions de confort en été et d’autre part, assurer des degrés constants en hiver.

– La prise en compte des contraintes acoustiques s’intéresse en particulier à  la position des locaux par rapport aux nuisances extérieures.

– Quoi de plus essentiel qu’un bon confort visuel ? C’est pourquoi la HQE optimise les vues extérieures depuis les pièces à vivre et préconise de disposer d’une lumière naturelle dans les espaces de circulation.

– Quant à la prise en compte du confort olfactif, il porte avant tout sur la distribution saine d’un air pur et la réduction des sources de mauvaises odeurs.

 

CIBLE n°4
DE BONNES CONDITIONS D’OCCUPATION

Une construction de qualité se démarque aussi par la qualité d’air diffusé et d’eau distribuée. En effet, les espaces doivent offrir de bonnes conditions sanitaires tant dans une construction qu’une rénovation.

Quels sont les critères de sécurité sanitaire ?

– Au plan sanitaire, la HQE s’intéresse à contenir le niveau du champ électromagnétique dans des limites aussi faibles que possible, pour les télécoms.

– Bien sûr, la qualité sanitaire de l’air n’est pas oubliée puisque la HQE fait barrage aux éventuelles sources de pollution.

– Pour la gestion de l’eau, le principal enjeu consiste à séparer le réseau d’eau potable et les éventuels réseaux d’eaux pluviales. En plus de calorifuger le système, il faut maintenir l’eau chaude sanitaire à une température optimale.

 

Christophe RAFFAILLAC