Le respect de l’environnement dans la construction est une des grandes préoccupations du moment. Les immeubles collectifs n’échappent pas à cette vague verte.
Les programmes neufs mettent un point d’honneur à vous offrir un logement confortable, construit dans le respect des normes environnementales en vigueur et économe en énergie.
Des matériaux performants
En France, le bâtiment représente près de 25 % des émissions de CO2. Pour limiter leur impact sur l’environnement, les programmes neufs optent pour des matériaux sains, luttant contre les déperditions d’énergie, ne demandant pas trop de transport pour leur acheminement, ni trop d’énergie pour leur fabrication. Parmi tous les matériaux existants, le béton cellulaire figure en bonne place. Conçu à partir d’éléments naturels (eau, gypse, poudre d’aluminium, chaux, ciment et sable), on ne peut pas plus écologique ! Utilisé pour les travaux de gros-œuvre, le béton est particulièrement isolant. Les murs absorbent la chaleur la journée et la restituent le soir. Dans le palmarès des éco-matériaux, il ne faut pas oublier la brique. En terre cuite ou en terre crue, la brique est ininflammable, résistante aux écarts climatiques et même aux termites. Elle a une bonne inertie thermique et une parfaite régulation naturelle de l’humidité. La construction est donc plus saine et bien isolée. Enfin le bois, utilisé en bardage, associera esthétique et écologie. Résistant, souple, léger et innovant, il élimine les ponts thermiques pour éviter les pertes énergétiques et sera aussi un excellent isolant phonique.
L’énergie grise des matériaux
Pour déterminer le bilan énergétique d’un matériau, on parle d’énergie grise (ou énergie intrinsèque). C’est la quantité d’énergie nécessaire à l’extraction de la matière première, son transport, sa transformation et sa fabrication, son stockage, sa commercialisation, son entretien et son recyclage en fin de vie. Plus le produit est transformé ou vient de loin, plus il est gourmand en énergie grise.
Une isolation au top
Le respect de l’environnement passe aussi par des factures d’énergie allégées. Pour y parvenir, les efforts des constructeurs se portent tout particulièrement sur l’isolation du bâtiment, hautement performante, avec les procédés de construction actuels et le respect des nouvelles normes en vigueur. Avec la RT 2012, les logements neufs doivent avoir une consommation annuelle inférieure à 50 kWh/m². Celle-ci est modulable selon la zone dans laquelle le logement a été construit, le climat ou l’altitude. Les constructeurs doivent s’assurer de l’optimisation de l’isolation, de la parfaite étanchéité de l’air, de la ventilation contrôlée permanente, et d’un système de chauffage et de production d’eau chaude utilisant de préférence des énergies renouvelables. Tout est mis en place pour supprimer les ponts thermiques et lutter contre les déperditions de chaleur. Une attention particulière sera portée au niveau des murs, de la toiture, des portes et des fenêtres (qui seront à double voire triple vitrage à isolation renforcée).
Les logements neufs doivent aussi inclure des normes d’isolation phonique. Un arrêté du 30 juin 1999 a défini les caractéristiques acoustiques des logements destinés à l’habitation et un taux de décibels maximum pour les différentes pièces de vie des logements, mais également aux parties communes.
- Petit lexique de la construction éco-responsable
? ? La Réglementation Thermique 2012 (RT 2012). Depuis 2007, elle limite la dépense énergétique d’un bâtiment à 50 kWh/m²/an. Pour y parvenir, elle s’appuie sur l’isolation du logement, une consommation d’énergie réduite grâce à l’utilisation de matériaux et d’équipements performants ;
? La Réglementation Environnementale 2020 (RE 2020). Dès janvier 2021, elle définira de nouvelles normes pour la construction de logements. Ils devront afficher une consommation de chauffage inférieure à 12 kWhep par m² et une consommation totale en énergie primaire inférieure à 100 kWh par m² ;
? La certification NF Habitat et NF HQE. Les logements qui veulent recevoir ces labels doivent répondre à différents critères de management responsable lors de la construction, de qualité des espaces de vie, de respect de l’environnement et de performance énergétique ;
? Les Labels HPE et THPE délivrés par des organismes certificateurs privés ont pour objectif de réduire de 10 % (pour la Haute Performance Énergétique) ou 20 % (pour la Très Haute Performance Énergétique) les consommations énergétiques d’un bâtiment par rapport à la RT 2012 ;
? Le label Effinergie+ certifie les bâtiments dont les performances énergétiques vont au-delà des exigences de la RT 2012 pour évoluer progressivement vers la construction de bâtiments à énergie positive (BEPOS). Ce label met l’accent sur l’enveloppe du bâtiment, la performance thermique globale, l’étanchéité à l’air, la ventilation et la qualité de l’air. Ce qui permet d’améliorer de 20 % les performances thermiques du bâti par rapport à la RT 2012 ;
? Le label BEPOS. Directement lié à la RE 2020, il concernera les futures constructions. Elles devront répondre à plusieurs critères en commençant par une bonne isolation thermique, l’orientation de la construction et l’emplacement des différentes ouvertures pour favoriser l’apport d’énergie solaire. Ce label privilégie les recours aux énergies renouvelables (biomasse, photovoltaïque, géothermie…).
Des économies d’énergie et des charges réduites
Le budget énergie est un poste important dans les dépenses des ménages (en moyenne 8,4 %). Les logements neufs sont deux fois moins énergivores que les logements anciens. Ces derniers consomment en moyenne jusqu’à 240 kWh d’énergie par m² et par an, dont 87 % pour le chauffage. Comparativement, un logement neuf consommera seulement 60 kWh/m²/an, dont seulement 30 % pour le chauffage. La raison ? La loi qui impose aux constructeurs de respecter la réglementation thermique 2012 (RT 2012). Et en 2021, la Réglementation énergétique 2020 (RE 2020) réduira encore plus les seuils à respecter.
Par ailleurs, la loi Elan du 23 novembre 2018 impose de réguler la consommation d’énergie des immeubles collectifs, « lorsque cela est techniquement possible et que les coûts sont maîtrisés ». Chaque logement doit être équipé d’un appareil permettant de déterminer la consommation de chauffage ou de refroidissement de chaque logement.
Une qualité de vie inégalée
Qui dit programmes neufs, dit construction durable et qualité de vie pour leurs habitants. Finies les barres d’immeubles de 10 étages, froides et impersonnelles. Depuis la création du label Éco-quartier en 2009, les promoteurs mettent un point d’honneur à privilégier des bâtiments de plus petites tailles, respectueux de l’environnement tant au niveau de leur construction que de la consommation d’énergie ou encore de la qualité de vie. En tout, depuis le lancement de la démarche Éco-quartier, près de 500 projets ont obtenu le label Éco-quartier partout sur le territoire. Ce sont près de 230 000 logements qui sont situés dans ces Éco-quartiers labellisés. Près de 60 % de ces projets sont situés hors des métropoles, dans des villes moyennes, des petites villes ou encore en milieu rural. Autant de logements où l’on se sent bien et où le vert a une place de choix. Parois végétalisées, balcons et terrasses ombragés et fleuris, jardins… les bâtiments se parent de vert. La biodiversité et les cheminements doux (pistes cyclables, chemins piétons…) sont favorisés.
Une place réservée pour les véhicules électriques
La protection de l’environnement passe aussi par les modes de déplacement. On croise de plus en plus de véhicules électriques. Mais ils se heurtaient jusqu’à présent au problème de leur recharge. La loi Grenelle 2 et son décret d’application, entré en vigueur début 2012, prévoit qu’un minimum de 10 % des places de stationnement soient réservées aux véhicules électriques et équipées de prises de recharge. La « loi d’orientation des mobilités » de décembre 2019 prévoit le renforcement de cette obligation d’équipement en points de recharge dans les parkings de plus de 10 places des bâtiments neufs.