Il y aura un avant et un après confinement, tout le monde est unanime pour le dire. Si l’activité reprend petit à petit, les prêts immobiliers et leurs conditions d’attribution seront impactés. Mais avec une bonne préparation et un bon accompagnement tout reste possible.
Crédit immobilier
Un diagnostic qui se veut encourageant
L’annonce du déconfinement a été comme une bouffée d’oxygène pour beaucoup de professionnels mais aussi de particuliers. Les projets d’accession à la propriété et le traitement des demandes de crédit ayant été mis entre parenthèses pendant de longues semaines. L’incertitude latente due à la crise sanitaire et ses répercussions sur l’activité économique ont engendré une légère évolution haussière des taux dès le début du mois d’avril (en moyenne entre + 0,15 et + 0,30 % selon les établissements), même si les taux pratiqués ont toujours été favorables aux emprunteurs. En parallèle, les établissements bancaires ont noté une forte baisse des demandes de crédits. Mais la perspective du déconfinement a permis à l’activité immobilière de connaître des frémissements encourageants. Les établissements de crédit ont repris progressivement leur activité. Selon les cas de figure, ils traitent à nouveau les dossiers en cours ou en examinent de nouveaux. Mais avec des conditions d’octroi renforcées pour anticiper et limiter les risques au maximum.
Crédit en cours et assurances
L’assurance emprunteur peut comporter une garantie perte d’emploi. Elle permet la prise en charge totale ou partielle des mensualités en cas de chômage. Il convient de vérifier l’existence ou non de cette couverture, au besoin en interrogeant son banquier. Attention, les contrats d’assurance perte d’emploi comportent divers délais de carence et de nombreuses clauses d’exclusion.
Crédit immobilier
Un traitement adapté des demandes
Les banques seront sans doute plus regardantes sur la qualité des dossiers des emprunteurs. Les conditions d’octroi de prêts immobiliers à certains ménages, notamment les primo-accédants, pourraient être plus strictes. Alors comment mettre toutes les chances de son côté dans ce contexte ? Tout simplement en se préparant pour avoir un dossier solide inspirant confiance aux établissements prêteurs qui appliqueront encore plus strictement les recommandations émises en début d’année par le Haut conseil de stabilité financière :
– une durée de prêt n’excédant pas 25 ans
– un taux d’endettement n’excédant pas 33 % des revenus
– une situation financière et professionnelle stable. Les banques auront peut-être tendance à être plus vigilantes au secteur d’activité dans lequel l’emprunteur travaille
– une gestion des comptes irréprochable (avec peu ou pas de prêts en cours et de découverts)
– la part de l’apport personnel par rapport au montant du bien
– l’épargne disponible permettant de faire face à un éventuel » coup dur » après la concrétisation du projet d’acquisition.
Dernier petit conseil : c’est peut-être encore plus que jamais le moment de demander l’aide d’un courtier qui aura les arguments pour négocier un prêt aux meilleures conditions et saura trouver la banque susceptible d’accepter votre dossier.
Marie-Christine MENOIRE