Comment emprunter sans limite d’âge ?

Aujourd’hui, les banques accordent plus facilement des prêts aux séniors. N’hésitez plus à pousser la porte de la banque pour négocier votre crédit.

Il n’y a pas d’âge pour réaliser ses rêves…

Encore faut-il y mettre le prix

Avec l’allongement de l’espérance de vie, il est désormais possible d’emprunter à 60, 70 ans et même plus. Les banques ne sont plus aussi frileuses et c’est tant mieux ! Pourquoi ne pourrait-on pas s’acheter une résidence secondaire au bord de la mer à 65 ans ? Il est vrai que l’âge de l’emprunteur va jouer sur la durée de remboursement. Ainsi, des prêts de longue durée (25 ou 30 ans) vont rarement être accordés à des personnes à la retraite. Pour la banque, plus on avance dans l’âge et plus le risque pris est important. Jusqu’à 65 ans, il est relativement facile d’emprunter. Il existe même des financements à la carte qui prévoient une baisse des mensualités lors du départ à la retraite, ce qui coïncide avec la baisse des revenus.
À compter de 75-80 ans, tout est encore possible, mais les crédits nommés contrats séniors qui permettent d’emprunter jusqu’à 90 ans sont très coûteux. Les tarifs sont très élevés surtout pour les fumeurs ! Ce qui pose problème c’est l’assurance décès invalidité et non le taux du crédit. Le taux sera en effet similaire à celui d’un emprunteur de 35 ans. Le coût de l’assurance décès invalidité sera ainsi de 0,20 % à 0,30 % pour un jeune emprunteur, alors qu’après 60 ans, cela vous coûtera de 0,50 % à 0,60 %. Passé 70 ans, on dépassera parfois les 1,75 % !
Certaines banques fixent donc des limites d’âge pour certains prêts (ceux d’une durée supérieure à 10 ans). On joue sur les mots : ce n’est pas l’âge qui est limité mais l’âge qu’aura l’emprunteur lors du remboursement total de son emprunt.

À noter !
Le taux du prêt immobilier ne change pas avec l’âge. C’est le taux de l’assurance décès invalidité qui fait varier le coût du crédit.


Le privilège de l’âge…

C’est aussi un avantage

Quand on veut emprunter à un âge avancé, il faut mettre toutes les chances de son côté au moment de rencontrer son banquier. Pour les détenteurs d’un petit pécule, ils peuvent mettre cet avantage à leur actif pour obtenir leur financement. Le banquier appréciera cet apport personnel.
Il est également possible d’emprunter sans assurance. Un contrat d’assurance-vie avec une épargne importante permet effectivement de se passer de l’assurance emprunteur. Elle sert à prouver auprès de la banque sa capacité à rembourser le prêt. Elle peut ainsi être apportée en garantie au moyen d’un nantissement. En cas de décès, l’établissement prêteur en sera alors le bénéficiaire.
Quant aux propriétaires de résidence principale qui souhaitent investir dans un autre bien, la banque prend également une hypothèque : cela revient à donner le bien immobilier déjà possédé en garantie.
La dernière alternative est plus délicate. Il s’agit de demander à une personne de son entourage de se porter caution… mais ce n’est pas gagné !

Faites appel à un courtier
Depuis le 1er juillet 2010, l’emprunt et l’assurance peuvent être dissociés. Vous pouvez faire appel aux services d’un courtier pour obtenir les meilleures offres  des différents assureurs et faire jouer la délégation d’assurance.

 

Stéphanie SWIKLINSKY