Combles aménagés – 5 règles pour être comblé

Un étage en plus, des pièces supplémentaires, un nouveau point de vue… la maison prend une nouvelle dimension grâce à l’aménagement des combles. Une solution pour gagner de l’espace sans être obligé de pousser les murs. Découvrons 5 astuces pour que votre intérieur prenne de la hauteur !

Il existe une cure de vitamines pour que la maison gagne du volume sans avoir besoin de s’étendre. Avec l’aménagement des combles, des travaux bien pensés vont donner des pièces idéalement proportionnées.

 

1re règle

Toiture bien charpentée

Les combles d’une maison se prêtent à de nombreux scénarios d’aménagement, mais encore faut-il que la charpente soit prévue à cet effet. Idéalement, la maison doit être pourvue de poutres formant une charpente dite traditionnelle qui ménage assez de place pour créer des pièces. Il s’agit d’un assemblage de fermes en bois qui supporte l’ensemble du toit et repose sur les murs porteurs.
Si ce n’est pas le cas, il s’agit d’une charpente industrielle faite d’éléments préfabriqués en usine, appelés fermettes. Si elle est réputée pour sa solidité, elle ne permet pas d’aménager les combles. Dans ce cas de figure, et sans rentrer trop dans la technique, il convient d’utiliser des poutres autoporteuses pour renforcer les pièces appelées  » arbalétriers « . Cette structure est nécessaire pour supporter le poids de la charpente et soutenir le plafond et le plancher créés.
Si ces travaux ne s’accompagnent pas d’une modification de la pente du toit ou du remplacement de la couverture, il suffit de déposer une déclaration de travaux en mairie. Dans le cas contraire, il faut passer par la case « permis de construire ».

 

TVA à taux réduit sur les travaux
Les travaux de rénovation réalisés dans un logement achevé depuis plus de 2 ans bénéficient d’une TVA plus avantageuse que le taux de 20 % :
–  taux réduit de 5,5 % pour la rénovation ou l’amélioration énergétique ;
–  taux intermédiaire de 10 % pour l’amélioration, transformation, aménagement et entretien.

 

2e règle

Des sous-pentes bien isolées

Bien au chaud l’hiver, bien au frais l’été, voilà qui résume le confort que l’on est en droit d’attendre des nouvelles pièces qui vont venir coiffer notre maison. Ce qui conduit à se poser les bonnes questions au niveau de l’isolation des combles. C’est un élément prépondérant dans la bonne utilisation de cet étage. C’est d’autant plus important au niveau de la facture d’énergie puisque 30 % des déperditions de chaleur passent par le toit.
Si la laine de verre fait office d’isolant phare dans 3/4 des maisons, d’autres matériaux commencent à faire leur apparition, parmi lesquels nous trouvons :

• la laine végétale (coton, chanvre, lin) ;
• la laine animale (mouton) ou plume ;
• l’isolation au polystyrène expansé ou PSE : composée de billes liées par compression ;
• le liège : composé de cellules remplies d’air, il est un très bon isolant des combles…

Pour une efficacité maximale avec la laine de verre, il faut viser une résistance thermique élevée permettant d’atteindre un coefficient R = 8m².K/W. Cela suppose généralement de réaliser une isolation double couche. Il faut une première épaisseur, posée entre les chevrons, qui affiche une résistance thermique élevée compte tenu du faible espace disponible (de 6 à 8 cm). Et une seconde couche fixée entre les pannes avec son pare-vapeur orienté vers l’intérieur de la pièce qui vient parachever l’isolation. Une ossature métallique sert à fixer les plaques de plâtre qui viennent recouvrir l’isolant.

 

Il faut s’y « mètre »?
Les combles aménagés réservent un espace de 2 mètres de hauteur sous la charpente, tandis qu’ils profitent d’une pente de toit qui doit être supérieure à 30 %. Voilà deux critères à prendre en compte pour que les pièces offrent un bon confort.

 

3e règle

Des pièces bien éclairées

Tout le charme des combles aménagés repose sur la luminosité naturelle. Elle provient des fenêtres en pignon et des chiens-assis sur le toit. Si ces ouvertures ne suffisent pas, la pose d’une fenêtre de toit permet de bien éclairer la pièce. Une installation qu’il faut prévoir avant de réaliser l’isolation. Avantage : elle ne nécessite pas une grosse intervention au niveau de la charpente. Inconvénient : cette fenêtre limite toute ouverture en cas de pluie.
N’oublions pas que pour s’accorder un repos bien mérité, il faut créer une totale obscurité. Les volets roulants et les stores à poser sur les châssis de type Velux y contribuent largement. Si, idéalement, cette fenêtre de toit vient en complément d’un autre ouvrant, elle peut néanmoins se suffire à elle-même.
Côté éclairage, il faut privilégier les spots qui viennent s’encastrer sur les rampants. Ils produisent des jeux de lumière du plus bel effet tout en limitant la consommation d’électricité grâce à leur technologie Led.

 

A savoir
Comme pour les fenêtres classiques, une déclaration préalable de travaux auprès de la mairie est exigée pour la pose d’une fenêtre de toit. Cette autorisation d’urbanisme n’est pas nécessaire pour le remplacement d’un velux affichant les mêmes caractéristiques que le précédent.

 

4e règle

Un espace bien agencé

S’il est un endroit où les placards et les dressings sont bien logés, c’est dans les combles. Les sous-pentes servent à organiser des penderies avec étagères pour créer des surfaces de rangement et donner du caractère. Par exemple, des portes coulissantes trouvent idéalement leur place dans une pièce où il s’agit de venir à l’aplomb des rampants. De même, des zones offrant une faible hauteur sous plafond accueillent avantageusement dressings ou rayonnages. Voilà un espace dédié au rangement qui permet de se délester de quelques objets encombrants…

 

Côté déco
Une mezzanine à l’arrivée de l’escalier qui mène à l’étage offre un charme inimitable. Elle apporte aussi de la luminosité aux pièces voisines et renforce toute la dimension cocon des pièces créées sous le toit. Un endroit tout indiqué pour se reposer ou bouquiner…

 

5e règle

Une surface bien chauffée et ventilée

Avant même de penser à climatiser les combles, il faut préserver la fraîcheur naturelle avec une bonne isolation thermique et une ventilation performante de type VMC (ventilation mécanique contrôlée). Elle permet de renouveler l’air, tandis que la version à double flux récupère la chaleur de l’air extrait.
Quant au chauffage, la solution consiste souvent à étendre le réseau existant (comme le chauffage central) ou à installer de nouveaux convecteurs. Si cela n’a pas été prévu à la construction de la maison, un plancher chauffant ne pourra être installé par la suite.
Se pose aussi la question du rafraîchissement de l’air très apprécié durant les mois d’été. Il faut privilégier une clim réversible qui fonctionne à partir d’une pompe à chaleur et abaisse la température de 3 à 4 degrés. Quant au climatiseur split, il se compose d’au moins deux unités, une à l’extérieure et l’autre à l’intérieur. Plus puissant, ce système peut rafraîchir plusieurs pièces en installant un multisplit (plusieurs unités intérieures).
 

Se servir du soleil pour produire du froid ?
Il faut des panneaux solaires qui produiront de l’électricité pour faire fonctionner la pompe à chaleur réversible. Dans ce cas, les calories récupérées par l’appareil ne sont pas restituées à l’intérieur mais à l’extérieur. La température se voit abaissée de 3 à 4 degrés en moyenne.

 

Éco-PTZ

Pour financer les travaux à taux zéro

L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) permet de financer les travaux de rénovation énergétique des logements. Ce prêt peut être accordé au propriétaire bailleur ou occupant d’un logement ancien jusqu’au 31 décembre 2021. En réalisant un bouquet de 3 travaux, isolation thermique de la toiture, installation de chauffage à énergie renouvelable et remplacement de la moitié des fenêtres, le montant atteint 30 000 euros.

 

Christophe RAFFAILLAC