Après avoir rendu de bons et loyaux services, certains biens immobiliers changent de destination. Ateliers, écoles, gares ou presbytères se trouvent de nouvelles vocations lorsque leurs propriétaires fondent pour ces produits atypiques de grandes ambitions.
La tension qui règne actuellement sur le marché immobilier conduit à explorer toutes les pistes pour trouver un bien. Certains acquéreurs n’hésitent pas à sortir des sentiers battus pour trouver la fameuse maison qui fera un bout de chemin à leur côté…
Pour tomber sur la perle rare, ils n’hésitent pas à envisager les projets les plus étonnants pour leur futur logement. À tel point qu’ils envisagent de grandes transformations dans des bâtiments qui aujourd’hui avouent leurs faiblesses. Raison pour laquelle des ateliers, des écoles, des gares ou presbytères retrouvent une seconde jeunesse. Du haut de leur belle expérience, ils offrent un très beau potentiel pour servir d’habitation. D’autant que les volumes intérieurs et l’espace extérieur permettent de voir grand et de créer un lieu de vie séduisant. Voici quelques portraits de belles reconversions.
LE JUSTE PRIX
Pour acheter un bien atypique à son juste prix, mieux vaut passer par l’intermédiaire du notaire qui peut évaluer le produit en fonction de ses qualités et des autres transactions réalisées sur le marché.
LES ATELIERS UN BEAU SENS PRATIQUE
Toujours promis à un bel avenir, les lofts participent à la belle dynamique du marché immobilier. Qui ne pourrait succomber au charme de ces logements spacieux et lumineux ! Seule ombre au tableau, leur prix de vente qui risque d’en arrêter plus d’un… À moins de s’intéresser aux ateliers qui n’ont pas encore été restaurés. Avec un peu de temps et quelques idées d’aménagements, ils révèlent un gros potentiel.
Quels atouts ? Avantage des ateliers, ils donnent la possibilité de profiter d’un seul et même espace de vie où chaque pièce possède néanmoins son entité. Cela permet d’optimiser l’espace et de le moduler à souhait puisque l’on dispose généralement d’une grande pièce. En effet, l’agencement reste un des points forts du loft puisqu’il fait la part belle à l’imagination pour créer des rangements, créer un étage, ménager des puits de lumière…
Pour quel budget ? Pour un atelier d’époque en centre-ville, construit dans un bâtiment traditionnel, il faut un budget de 90 000 € pour une surface de 90 m2. À cela s’ajoutent les travaux de rénovation qui vont doubler le budget. Mais ce bien à réhabiliter en totalité offre de multiples possibilités et un caractère inégalé !
LES ÉCOLES C’EST LA CLASSE !
Si des écoles se dépeuplent de leurs élèves, elles ne risquent pas de rester vides très longtemps. Avec leurs bâtiments imposants, elles séduisent plus d’une famille avec enfants ou elles font saliver des chefs qui les transforment en restaurants… Des bâtiments à vendre qui se trouvent généralement dans nos campagnes…
Quels atouts ? De plus en plus rares sur le marché, les écoles présentent l’avantage d’offrir de belles architectures. Surtout s’il s’agit de bâtiments de la fin du 19e qui datent de l’époque où l’école devient obligatoire.
Ils témoignent de la toute puissance de l’État avec leurs façades opulentes à la symétrie parfaitement respectée. Pour les transformer en habitation, les solutions ne manquent pas, même s’il faut éviter les trop grandes bâtisses qui vont coûter cher à transformer. Autre atout, ces édifices se trouvent bien placés, au centre du village, car ils accueillaient du public.
Pour quel budget ? La bonne piste consiste à partir à la recherche d’une ancienne école située dans un hameau. De superficie raisonnable, elle peut se transformer en maison. Comptez un budget de 80 000 à 120 000 € plus les travaux.
LES GARES UNE VOIE IDÉALE
Avec la fermeture de nombreuses lignes de chemin de fer sur le réseau secondaire, beaucoup de gares ont atteint le terminus. Cependant, une seconde vie les attend sur le marché du logement résidentiel.
Quels atouts ? Les amateurs de beaux volumes vont y trouver leur compte puisque les gares se composent souvent d’un ensemble de bâtiments. Celui qui servait pour l’accueil du public peut avantageusement faire fonction d’habitation principale sur plusieurs niveaux.
Quant à l’entrepôt annexe, pourquoi ne pas envisager d’y créer des chambres d’hôtes ou de le transformer en loft si le projet le justifie. Une reconversion qui peut destiner ce bien à une formule de location à l’année ou plus saisonnière.
Pour quel budget ? Ces biens se négocient à des prix intéressants car ils nécessitent des travaux importants. Autre particularité, les gares peuvent se trouver dans des endroits plutôt isolés. Dans ce cas, mieux vaut les utiliser à titre de résidence secondaire car elles sont relativement éloignées des commodités.
Pour monter à bord, il faut se baser sur un budget à partir de 70 000 €.
LES PRESBYTÈRES EMPLACEMENTS DE CHOIX
Plutôt bien conservés, les presbytères se retrouvent délaissés au fil du temps… Les prêtres officiant sur un grand nombre de paroisses, ils ne peuvent vivre à plusieurs endroits. De fait, bien des communes détiennent un joli patrimoine qu’elles doivent préserver… ou négocier.
Quels atouts ? Idéalement situés dans les centres bourgs, les presbytères disposent en outre de vastes terrains arborés qui en font de véritables îlots de verdure au cœur du village.
Autre point positif, ils arborent une architecture bien sculptée qui les rapprochent des maisons de maîtres.
À l’intérieur, les pièces existantes peuvent être remises au goût du jour sans qu’il soit nécessaire de repenser tout l’agencement.
Sans compter l’emploi de matériaux nobles pour leur construction, pierres, ardoises… qui leur ont permis de bien passer le temps…
Pour quel budget ? Forcément, ces demeures exigent des budgets bien supérieurs aux biens présentés dans ce dossier. Il faut plutôt envisager une enveloppe de 150 000 € pour investir les lieux !
BIENS ATYPIQUES
Dans le vaste marché immobilier résidentiel, la part des biens atypiques est évaluée pour 10 % à 20 % de l’activité globale. Des maisons d’exception qui rencontrent de plus en plus de succès compte tenu de leur situation en province !
Christophe Raffaillac