Un ruissellement d’idées pour valoriser son jardin

Tout jardinier soucieux de son environnement doit se mettre en quête du « graal » : l’eau ! Quelles sont les solutions qui coulent de source à la fois pour arroser et valoriser votre jardin ?

Faire un puits : une idée à creuser

Comment creuser un puits ? Installer un puits dans son jardin est une belle opportunité pour réduire votre facture d’eau. Si vous avez un potager, une pelouse ou même pour laver votre voiture, avoir un puits est une solution, encore faut-il qu’il y ait de l’eau dans les profondeurs de votre terrain. Avant de vous lancer, il est indispensable de réaliser une étude de sol afin de déterminer s’il est possible de construire un puits dans votre jardin.
Un sourcier ou un hydrogéologue pourra détecter s’il y a ou non de l’eau en dessous. Si c’est le cas, il évaluera la profondeur de la source ; sachant qu’elle se trouve en moyenne entre 6 et 8 mètres de profondeur. Restera à évaluer vos besoins et surtout choisir le type de puits que vous souhaitez avoir. Le travail n’est en effet pas le même s’il s’agit d’un puits creusé, foncé ou foré. Le choix dépend de plusieurs critères :

  • Profondeur de la réserve aquifère
  • Nature géologique du sous-sol
  • Quantité d’eau quotidienne nécessaire
  • Coût de l’ouvrage.

Un puits creusé est manuellement creusé dans le sol. Sa profondeur sera dans ce cas de 10 à 20 mètres et ses parois devront être renforcées par des pierres ou du béton. Ce type d’ouvrage est facilement réalisable et peu onéreux.
Le puits foncé, quant à lui, est plus profond. Il peut atteindre les 15 à 40 mètres. Il nécessite un outillage plus important : tube pointu à enfoncer dans le sol, une crépine pour filtrer l’eau…
Le puits foré, comme son nom l’indique, est réalisé par forage. Le creusement se fait généralement avec un camion doté d’un outil de forage. Le coût des travaux est évidemment beaucoup plus élevé, mais vous pourrez creuser jusqu’à 300 mètres.

Récupérer l’eau de pluie : une idée pour faire des économies

Comment faire un geste pour la planète tout en faisant baisser sa facture d’eau ? La solution réside simplement dans l’installation d’un récupérateur d’eau de pluie. Tout jardinier rêve d’avoir de l’eau à proximité de son potager, pour arroser pendant les étés caniculaires et ainsi ne pas perdre sa précieuse récolte. Cette eau providentielle est un cadeau du ciel ! Face aux changements climatiques, nos comportements doivent évoluer dans notre capacité à bien gérer cette ressource naturelle.
Deux techniques pour récupérer l’eau de pluie aisément :

  • Installer un récupérateur mural en le couplant à votre gouttière. Vous pouvez aussi ajouter une pompe pour faciliter votre arrosage.
  • Stocker l’eau dans une cuve enterrée reliée à une gouttière.

Question budgetPour le plus simple, un récupérateur d’eau mural pour arroser votre jardin, d’une contenance de 500 litres maxi coûte entre 60 et 200 €. Le prix va dépendre ensuite de sa destination, de sa matière (béton ou polyéthylène avec rotomoulage), de sa contenance (de 1 000 à 10 000 litres) et des travaux nécessaires à la mise en place.
 
 

Et côté réglementation ?

Attention, si vous avez décidé de récupérer les eaux de pluie ! Il est en effet interdit de relier le réseau de pluie avec celui d’eau potable. Si votre eau est uniquement destinée à l’arrosage du jardin, les volumes utilisés ne seront pas pris en compte pour le calcul de la redevance d’assainissement. Pour creuser un puits, vous n’aurez pas besoin de permis de construire mais plutôt d’une déclaration en mairie. Cette démarche est en effet obligatoire avant d’attaquer votre chantier. Que ce soit pour un puits dit « classique » ou un forage, la déclaration doit être faite au moins un mois avant le début des travaux. Vous devez remplir un formulaire de déclaration d’ouvrage (cerfa n°13837*02) accompagné d’un extrait du cadastre.

Stéphanie Swiklinski