Groupement foncier viticole: Donnez du corps à votre patrimoine

 Vous voulez sortir des sentiers battus et donner une note originale à vos placements ? Investir dans un vignoble est une façon de diversifier votre patrimoine en alliant rentabilité, fiscalité allégée et épicurisme. Un vrai placement plaisir.

Plantez les bases de votre investissement

Pour commencer, sachez où et comment acheter des parts de vignoble. Le plus simple est de se tourner vers un groupement foncier viticole (GVF). Il s’agit d’une société civile ayant pour objet d’acquérir puis de louer des vignobles à des viticulteurs professionnels via un bail rural à long terme.
En investissant, vous devenez associé et, à ce titre, percevrez des dividendes en fonction du nombre de parts détenues.
Les vignobles d’un GFV sont souvent de haute qualité et sont sélectionnés selon plusieurs critères tels que la situation, la réputation, la notoriété de l’appellation, le classement de la propriété, les projets de développement… Portez votre choix vers des vignobles de renommée, certes, peut être plus cher à l’entrée, mais au final, ils vous assureront un minimum de rentabilité. De plus, si un jour vous envisagez la revente de vos parts, plus l’appellation est prestigieuse plus le délai sera court pour trouver preneur. Un placement dans la vigne c’est l’assurance d’un investissement à long terme, sécurisé, transparent, performant et fiscalement intéressant.

La passion du vin sans les désagréments
L’exploitation d’un vignoble obéit à des règles de production et de commercialisation qu’il faut bien maîtriser pour assurer une bonne rentabilité. Posséder une vigne c’est gérer une entreprise. Il est indispensable d’être bien conseillé et guidé dans ses choix. L’avantage de ce type de placement réside dans le fait que c’est l’exploitant du GFV qui supporte les risques liés à la production et la commercialisation des vins du domaine. Quelle que soit la météo et même si la maladie attaque les ceps de vigne, vous percevrez le loyer de la même façon. En investissant dans un GFV, vous devenez propriétaire sans vous soucier de la gestion. Vous ne voyez que le bon côté des choses.

Récoltez les fruits de votre placement

Acheter des parts d’un GFV c’est aussi participer à l’essor économique d’une région, d’une terre agricole, d’un vignoble de qualité. Vous avez la certitude que votre placement se bonifie avec le temps (comme le bon vin). En contrepartie de votre achat de parts, vous percevez bien sûr un dividende annuel en proportion du nombre de parts détenues (le rendement moyen peut avoisiner les 3 % du capital souscrit, voire plus). Mais ce n’est pas tout. Pour les amateurs de vin, un des petits « plus » du GFV est de pouvoir percevoir également des dividences « en nature ». En clair, en fonction des résultats de l’année, vous pouvez espérer percevoir également des dividendes « en nature » c’est-à-dire des bouteilles de vin du domaine ou en acheter à un « tarif préférentiel ». Mais attention, il faut savoir que le capital investi en parts de GFV n’est pas garanti.
Fiscalement, ce type de placement peut également être très intéressant. En effet, les revenus issus du GFV sont imposés en tant que revenus fonciers et, à ce titre, sont soumis au régime de droit commun. Cependant, si le total des revenus fonciers bruts du contribuable ne dépassent pas 15 000 euros par an, l’investisseur peut profiter du régime micro-foncier. Vous obtenez notamment l’application d’un abattement forfaitaire de 30 % sur vos loyers perçus.
Si l’investisseur est soumis à l’IFI (Impôt sur la fortune immobilière), il peut bénéficier d’une exonération de 75 % sur la valeur des parts de GFV dans la limite de 101 897 euros et à hauteur de 50 % au-delà. Le bénéfice de cette exonération est accordé aux parts détenues depuis plus de deux ans.

Le plaisir de déguster votre vin
Petite « satisfaction personnelle » : en investissant en GFV, c’est vous qui choisissez le terroir, le cépage et le cru. Les bouteilles (parfois aux appellations prestigieuses) que vous percevrez viendront avantageusement compléter votre cave.

Transmettez avec une fiscalité généreuse

Le fisc privilégie ce type de placement en évitant de le pénaliser fiscalement. C’est pourquoi les détenteurs de parts de GFV bénéficient d’un régime favorable notamment en cas de transmission. Toute mutation à titre gratuit (succession ou donation) est exonérée de droits à hauteur de 75 % du montant transmis dans la limite de 101 897 euros par bénéficiaire, et de la moitié au-delà de ce seuil.
Cette exonération est soumise à conditions : les parts doivent avoir été détenues depuis plus de 2 ans et le bien doit rester la propriété du bénéficiaire de la transmission à titre gratuit pendant 5 ans à compter de cette transmission.
En cas de vente, les plus-values éventuellement réalisées à la revente seront taxées au titre des plus-values immobilières. La plus-value de cession fiscalement imposable est réduite d’un abattement sur la base de :

• 2 % par an de la 6e à la 17e année de détention
• 4 % par an de la 18e à la 24e année de détention
• 8 % par an à partir de la 25e année de détention

 

Marie-christine Ménoire